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Proverbe ne peut mentir. – C'est dans le besoin qu'on reconnaît ses vrais amis. – À bon appétit n'est point besoin de moutarde. – À bon chat, bon rat. – Contentement passe richesse. À bon entendeur, salut ! – Abondance de biens ne nuit pas. – À force d'aller mal, tout va bien. – À bonne lessive, saletés dans le caniveau, couleurs avec. – Vieille amitié ne craint pas la rouille. – À chaque oiseau son nid semble beau. – À chacun sa chacune. – À cœur vaillant rien d'impossible – L'espoir fait vivre. – Qui fait le malin tombe dans le ravin. Argent fait beaucoup mais amour fait tout. – À vingt ans ce qu'on veut, à trente ce qu'on peut. – Ce qui arrive à quelqu'un peut arriver à chacun. – La vérité sort de la bouche des enfants. – Qui sème le vent récolte la tempête. Il ne faut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul. – Faute avouée est à moitié pardonnée. – Il n'y a que la vérité qui blesse. – Quand on n'a pas ce qu'on aime, il faut aimer ce qu'on a. – Bien mal acquis ne profite jamais
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    La poésie Kabyle

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    La poésie Kabyle  Empty La poésie Kabyle

    Message  Admin Ven Aoû 06, 2010 7:29 am

    La poésie Kabyle

    Poésie
    de la guerre et de l'amour - La Poésie Kabyle : Les plus anciennes
    transcriptions de poèmes kabyles en caractères latins remontent au
    début du siècle dernier, à 1829 plus exactement, et sont dues à
    l'Américain W. Hodgson. Elles font partie de sa Collection of Berber
    Songs and Tales, dont le manuscrit original se trouve à la bibliothèque
    de la Société asiatique de Paris.

    Ce n'est que trente-huit ans
    plus tard, en 1867, qu'Adolphe Hanoteau, alors colonel commandant la
    place de Fort-l'Empereur, publiait ses Poésies populaires de la Kabylie
    du Djurdjura, texte et traduction. En 1899, J. D. Luciani faisait
    paraître un recueil de poèmes historiques d'Ismaïl Azikkiou. Enfin, en
    1904, et pour la première fois semble-t-il, un Kabyle, Si Amar ou Saïd
    dit Boulifa, offrait au public un Recueil de poésies kabyles qui allait
    devenir le livre de poésie par excellence, à cause sans doute de la
    place faite au plus grand poète kabyle connu, Si Mohand ou M'Hand, mort
    en 1906. Depuis, il n'yeut plus de publication notable.

    Les
    quelques rares personnes qui s'intéressèrent à la poésie kabyle se
    contentèrent d'offrir des traductions sans jamais les faire accompagner
    du texte dont ils ne possédaient pas les... manuscrits. Ce fut le cas
    de Jean Amrouche en 1939 et de Pierre Savignac en 1964.

    POESIE ET CONTE KABYLES : de Si Mohand à Slimane Azem

    Il
    n'existe pas de mot kabyle pour désigner exclusivement la poésie.
    Chaque genre a son nom propre. Le poème épique est dit taqsit
    (histoire, geste), le poème lyrique asfrou (élucidation) et la pièce
    légère izli (courant d'eau). Cependant, le mot asfrou tend de plus en
    plus à désigner le poème sans distinction de genre et, au pluriel,
    isfra, la poésie en général. Cette spécialisation est confirmée par
    l'usage que les poètes épiques faisaient du même mot dans leurs exordes
    qui débutent parfois par ce vers : « A yikhf iou refd asfrou » (« Ô ma
    tête, fais jaillir un poème »). Par ailleurs, le verbe sfrou (démêler,
    élucider, percer l'inconnu), employé sans complément, est consacré dans
    le sens exclusif de dire ou réciter des vers, de la poésie, quel qu'en
    soit le genre.

    Le taqsit , à thème historique, était très
    répandu dans le milieu tribal kabyle. Chaque confédération, chaque
    tribu, parfois même chaque village avait son ou ses bardes, dont la
    fonction consistait à composer des chants dans lesquels il glorifiait
    les exploits du groupe, immortalisait les héros et stigmatisait les
    lâches, ou se lamentait après une défaite et décrivait les horreurs de
    la guerre, etc. Le poème pouvait être chanté, psalmodié ou tout
    simplement récité. Des fragments sur la chute d'Alger en 1830 et sur la
    lutte soutenue par les Kabyles durant tout le XIXe siècle pour
    sauvegarder leur indépendance fournissent une idée de ce genre en voie
    de disparition. Le soulèvement de 1871 en particulier inspira de
    nombreux poètes, notamment Ismaïl Azikkiou, mort à la fin du siècle
    dernier. Dans les vers qui suivent, il décrit un peuple vaincu, écrasé,
    désemparé, une société dépossédée de tous ses biens, menacée de
    désagrégation, ses hommes ayant renoncé, au nom d'un sauve-qui-peut
    flétri par le poète, à la tradition de l'assistance mutuelle et de la
    fraternité :

    Ils ont semé la haine dans les villages ;
    Nous l'avons engrangée, et il en reste encore ;
    C'est comme l'abondante récolte d'un champ fraîchement incendié.
    Quand l'impôt de guerre nous affola,
    Nous jetâmes tout sur l'aire à battre,
    Chacun renia son propre frère.
    Le mauvais sujet eut la préférence ;
    Le noble fut humilié.
    Chaque jour apportait son lot de soucis ;
    Mais personne ne s'ouvrait à personne.
    Et pourtant les malheurs fondaient de toutes parts.
    Terrible fut l'année 1871
    Annoncée par le Livre [sacré] :
    La justice s'évanouit ainsi que la vérité.



    Il n'y a là ni « grossier sensualisme » ni « obscénités de bergers », auxquels certains voudraient réduire la poésie kabyle.
    L'asfrou
    ou poème lyrique est le genre le plus pratiqué. Le rythme de ses vers
    ainsi que la distribution de ses rimes se retrouvent dans le long poème
    à thème historique dont il semble descendre. Il ne s'en distingue que
    par les thèmes et par la brièveté. Il est généralement composé de neuf
    vers groupés par strophes de trois. Les deux premiers vers des trois
    strophes, de même quantité syllabique, riment ensemble, tandis que les
    troisièmes, plus courts, sont affectés d'une seconde rime.
    Incontestablement, son vers, de cinq ou sept pieds, a quelque chose de
    « soluble dans l'air », suivant l'expression de Verlaine. Il semble
    convenir à une langue qui procède par juxtaposition et répugne à la
    période, au style dépouillé du langage parlé, à une pensée qui
    s'exprime tout naturellement par des traits vifs et courts. Certains on
    vu dans le neuvain un signe de décadence de la poésie kabyle. La poésie
    étant l'art de vouloir saisir la vérité en peu de mots, on peut penser
    au contraire qu'il traduit une évolution heureuse. Ainsi, Si Mohand,
    vieilli, atteint d'un mal incurable qui serait l'impuissance, saisi de
    remords, trouve des accents émouvants pour résumer en neuf vers toute
    sa vie passée et présente :

    Mon cour se couvre de nuages,
    De larmes il déborde
    Au souvenir de mes épreuves.
    Ma confession fait trembler les montagnes
    Et rouvre les plaies de mon cour.
    J'ai tout consacré aux plaisirs des filles,
    Et, marqué au sceau d'un destin funeste,
    Je n'eus point de chance.
    Ah ! vivre seulement un jour de bonheur !


    El-Hossein,
    contemporain du précédent, à l'aide d'une image simple et
    progressivement développée, parvient à communiquer l'horreur de son
    agonie :

    Mon cour s'en va goutte à goutte
    Comme une bougie
    Emprisonnée dans une lanterne.
    Elle brûle et se consume,
    S'étiole dans la chaleur étouffante,
    Et décline, lentement, lentement.
    Bientôt le vide à sa place,
    Sa lumière s'éteint,
    Et ce sont les ténèbres.


    L'izli
    est le poème léger et toujours chanté. Il n'a pas de forme fixe.
    Généralement court, trois à six vers, rarement davantage, il est
    fortement rythmé. À l'inverse des deux genres précédents auxquels
    s'adonnent des artistes bien connus et fort honorés, il est toujours
    anonyme, peut-être à cause de la verdeur de son langage qui l'apparente
    à la chanson dite grivoise.

    L'évolution du conte

    À
    l'exemple de tous les peuples, les Berbères ont leurs contes
    merveilleux et leurs contes d'animaux. L'historien Ibn Khaldun fut
    particulièrement frappé, au XIVe siècle, par l'abondance de récits
    légendaires circulant parmi eux. Après en avoir résumé un, il conclut :
    « De semblables récits sont en si grand nombre que si l'on s'était
    donné la peine de les consigner on en aurait rempli des volumes. »
    Certains de ces récits subsistent, mais, comme pour la poésie, les
    Kabyles ne songèrent jamais avant le XIXe siècle à les transcrire. Plus
    que la poésie, ils demeurent encore rivés au domaine de l'oral,
    peut-être à cause de leurs fonctions, de leur évolution lente et des
    interdits dont ils sont frappés. Les premiers contes kabyles transcrits
    en caractères latins par W. Hodgson au début du siècle dernier n'ont
    pas encore été édités. Il en est de même des trois cahiers de Contes
    populaires de la Kabylie du Jurjura dont le père Rivière donna une
    traduction partielle en 1882. En 1897, Leblanc de Prébois en publiait
    quelques-uns accompagnés d'une traduction. Mais le grand mérite dans
    cette entreprise de sauvetage revient incontestablement à Auguste
    Mouliéras qui, entre 1893 et 1897, faisait paraître deux gros volumes
    de textes kabyles sous le titre de Légendes et contes merveilleux de la
    Grande Kabylie, dont Camille Lacoste a donné une traduction intégrale
    en 1965. Depuis 1945, de nombreux contes kabyles ont été publiés dans
    le Fichier de documentation berbère de Fort-National, que dirige le
    père Dallet.

    Le conte kabyle baigne dans une atmosphère de
    culture orale ; il instruit et peut intervenir à tous les niveaux de
    l'activité sociale. Il n'est pas rare, par exemple, qu'une assemblée de
    Kabyles débute ou se termine par un épisode de conte. Même les contes
    d'animaux, réputés pour leur gratuité, portent en eux le souci
    moralisateur propre au caractère kabyle. Tous sont dits en une prose
    dont la dimension esthétique n'est pas consciente. On ne peut pas nier
    qu'il y ait eu dans le passé volonté de bien dire. Quand le récit est
    transmis dans sa forme ancienne, ou reconstitué, il s'en dégage un net
    souci de structure logique et la langue en est relevée sinon
    recherchée, sans que cela nuise à l'une de ses qualités essentielles,
    la spontanéité. Ces qualités sont sensibles dans les récits mis au goût
    du jour depuis un peu plus d'un siècle. D'ailleurs, le conte, qui a
    déjà subi des dégradations, semble engagé, bien que timidement, dans
    une voie qui pourrait déboucher sur la naissance d'une prose
    consciemment élaborée. Le mérite en revient à Bélaïd Aït Ali, dont les
    pères Blancs ont publié, en 1964, Les Cahiers ou la Kabylie d'antan.
    Dans une prose empruntée au conte, mais retravaillée et soumise à la
    contrainte qu'impose la volonté de l'écrit littéraire, ce Kabyle de
    culture française a raconté des histoires qui tiennent à la fois du
    conte, du roman et de la confession, Déjà avant lui, mais avec moins de
    talent, Belkassem Bensédira avait, à la fin du siècle dernier, écrit
    des fables anciennes dans une prose littéraire. Ces deux tentatives
    demeurent encore isolées, de même que celle de Boulifa qui, au début de
    ce siècle, a composé un ouvrage en prose sur la Kabylie. La prose de
    ces trois pionniers se situe à mi-chemin entre celle du conte,
    dépouillée et concrète, et une prose moderne, imagée et plus
    intellectuelle. La littérature
    kabyle ne survivra que dans la
    mesure où cette tendance s'affirme et se développe. L'assouplissement
    de leur langue par la pratique permettra alors aux Kabyles d'accéder à
    la culture à travers leur moyen d'expression naturel.

    Source E U.



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