Fathma tazougherth
FEMME MYTHIQUE
Fatma Tazougherth, l’autre reine méconnue des Aurès
Figure plus mythique qu’historique, Fatma Tazougherth aurait été à la fois une sainte soufie, une chef guerrière, une guérisseuse et une souveraine régnant sur la partie occidentale des Aurès.
L’existence de cette femme est révélée par la tradition orale locale qui lui colle le surnom de Tazougherth, qui signifie la rousse.
La poétesse populaire Khoukha Boudjenit, morte en 1963, dont les paroles sont toujours chantées par les Rahaba (groupes folkloriques auressiens) évoque ainsi avec une immense vénération Fatma Tazougherth pour laquelle "l’azrif (l’argent) a été travaillé" et dont "les réserves ont été remplies d’orge, d’huile d’olive, de miel et de blé".
Ce poème a été conservé dans "l’Anthologie de la littérature algérienne d’expression amazighe", ouvre collective publiée sous la direction de l’écrivain et chercheur Abderahmane Lounès.
Descendante de Imouren, un noble général ayant servi dans l’armée de Tarek Ibn Ziad, artisan de la conquête musulmane de l’Andalousie, cette femme aurait, entre autres, possédé un lion, un cheval blanc et un loup blanc.
Selon la légende, c’est son loup blanc ou "ouchen amellal" qui, sentant la mort de sa maîtresse, la pleura toute la nuit par de tristes et stridents hurlements.
Dompteuse de lions, tout comme Sidi Boumediene, Fatma aurait été une habile cavalière et une redoutable chef guerrière dont la victoire sur le non moins mythique roi marocain Dordj H’mam est mentionnée dans les poèmes du grand poète marocain El Majdoub, selon l’auteur de "L’histoire, les Aurès et les hommes".
Mère de dix-sept enfants, cette femme fière et forte récitait le Coran par cœur et savait guérir les maladies par l’usage des herbes sauvages dont elle reçut de sa mère les secrets.
Des bijoux récemment découverts dans la région de N’gaous auraient appartenu à cette souveraine, indique le directeur de wilaya de la culture, qui précise que ces bijoux se trouvent actuellement entre les mains d’un historien chercheur pour un examen plus minutieux.
Selon certaines sources orales, Fatma Tazougherth serait l’ancêtre de la tribu des Ouled Fatma habitant jusqu’à aujourd’hui les régions de Merouana, Ras Layoun, N’gaous et Taxlent. Mais certaines autres versions de la tradition orale font remonter la lignée de cette tribu aux Fatimides dont la dynastie doit sa fondation au concours des tribus berbères de l’Est algérien.
Omise par l’historiographie de la région des Aurès, Fatma Tazougherth est représentée dans la tradition populaire avec les mêmes traits caractéristiques attribués à la reine El Kahina ou encore Tinhinan, ancêtre mythique des Touareg.
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TamattuT nnegh machi ghir i waghrom
Tattali zang u yis wa Traffed' agastur."
The shawi woman isn't just for house work
She rides the horse and carries a sword.
FEMME MYTHIQUE
Fatma Tazougherth, l’autre reine méconnue des Aurès
Figure plus mythique qu’historique, Fatma Tazougherth aurait été à la fois une sainte soufie, une chef guerrière, une guérisseuse et une souveraine régnant sur la partie occidentale des Aurès.
L’existence de cette femme est révélée par la tradition orale locale qui lui colle le surnom de Tazougherth, qui signifie la rousse.
La poétesse populaire Khoukha Boudjenit, morte en 1963, dont les paroles sont toujours chantées par les Rahaba (groupes folkloriques auressiens) évoque ainsi avec une immense vénération Fatma Tazougherth pour laquelle "l’azrif (l’argent) a été travaillé" et dont "les réserves ont été remplies d’orge, d’huile d’olive, de miel et de blé".
Ce poème a été conservé dans "l’Anthologie de la littérature algérienne d’expression amazighe", ouvre collective publiée sous la direction de l’écrivain et chercheur Abderahmane Lounès.
Descendante de Imouren, un noble général ayant servi dans l’armée de Tarek Ibn Ziad, artisan de la conquête musulmane de l’Andalousie, cette femme aurait, entre autres, possédé un lion, un cheval blanc et un loup blanc.
Selon la légende, c’est son loup blanc ou "ouchen amellal" qui, sentant la mort de sa maîtresse, la pleura toute la nuit par de tristes et stridents hurlements.
Dompteuse de lions, tout comme Sidi Boumediene, Fatma aurait été une habile cavalière et une redoutable chef guerrière dont la victoire sur le non moins mythique roi marocain Dordj H’mam est mentionnée dans les poèmes du grand poète marocain El Majdoub, selon l’auteur de "L’histoire, les Aurès et les hommes".
Mère de dix-sept enfants, cette femme fière et forte récitait le Coran par cœur et savait guérir les maladies par l’usage des herbes sauvages dont elle reçut de sa mère les secrets.
Des bijoux récemment découverts dans la région de N’gaous auraient appartenu à cette souveraine, indique le directeur de wilaya de la culture, qui précise que ces bijoux se trouvent actuellement entre les mains d’un historien chercheur pour un examen plus minutieux.
Selon certaines sources orales, Fatma Tazougherth serait l’ancêtre de la tribu des Ouled Fatma habitant jusqu’à aujourd’hui les régions de Merouana, Ras Layoun, N’gaous et Taxlent. Mais certaines autres versions de la tradition orale font remonter la lignée de cette tribu aux Fatimides dont la dynastie doit sa fondation au concours des tribus berbères de l’Est algérien.
Omise par l’historiographie de la région des Aurès, Fatma Tazougherth est représentée dans la tradition populaire avec les mêmes traits caractéristiques attribués à la reine El Kahina ou encore Tinhinan, ancêtre mythique des Touareg.
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TamattuT nnegh machi ghir i waghrom
Tattali zang u yis wa Traffed' agastur."
The shawi woman isn't just for house work
She rides the horse and carries a sword.