[Sétif Wilaya] Beni Ourtilane, Sétif, célèbre chaque année la journée de l’huile ’olive
Une fête agraire, une expression culturelle à promouvoir
Publié le : jeudi 7 septembre 2006 | Abdelhalim Benyelles, La Tribune
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Chaque année, la région de Beni Ourtilane fête la journée de l’huile d’olive, une tradition séculaire qui met en relief la vocation ancestrale de cette région de la Basse Kabylie. C’est aussi une expression sociale qui dessine les contours du pouvoir de l’homme et son rapport avec son environnement naturel. A l’instar du tapis de Guergour et de celui de Boutaleb, reconnus comme patrimoine culturel, les festivités célébrant la production annuelle d’huile d’olive de la région du nord de Sétif demeurent ancrées dans le rituel populaire grâce à la passion et au savoir-faire hérités et transmis de génération en génération. Les producteurs d’huile et propriétaires d’oliveraies sont connus désormais par leurs noms de famille qui maintiennent intacts leurs outils de production, les traditionnelles huileries et les procédés de production. Cependant, pour l’événement de l’année 2006, la fête n’a pas manqué de susciter l’intérêt des responsables de la wilaya qui y ont vu l’opportunité d’enclencher une dynamique économique pouvant aider à l’essor de la région, tant culturel qu’économique.
Il s’agit là de sites vierges, montagneux, dominés par la seule richesse de la nature. Plus de place pour le béton. Des oliviers, partout des oliviers, rien que des oliviers. Un décor préservé par l’homme mais aussi un héritage des ascendants entretenu avec attention par les descendants qui sont restés fidèles au legs des ancêtres. Ainsi, au vu de la particularité de cette expression culturelle locale caractérisant la région et le rapport qu’entretient l’homme qui y vit avec la nature, ainsi que sa place et son action au sein de la société, il est attendu des responsables locaux qu’ils prennent des initiatives pour encadrer, soutenir, aider et promouvoir cette fête dans la perspective d’en faire un atout culturel et économique à la fois, à l’avantage de la région et de ses habitants. Autrement dit, des démarches orientées sur le plan de l’investissement industriel et touristique sont attendues pour traduire le potentiel naturel et culturel de la région au profit des habitants dans le but de promouvoir le statut de la région et son ouverture sur le monde extérieur. C’est ce qui est communément appelé « le tourisme culturel ». Avec l’ouverture de lignes internationales à l’aéroport de Sétif, la fête de l’huile d’olive de Beni Ourtilane a toutes les chances de se faire connaître et, par-delà, de rehausser l’image de toute une région et de promouvoir son produit culturel en tant que vecteur identitaire unique en premier lieu. Il suffirait que les bonnes décisions soient prises et les moyens adéquats,déployés. Dès lors, la fête de l’huile d’olive pourra devenir ce repère culturel qui ouvrirait une voie vers l’histoire de toute la région. Des pages d’histoire pourront être redécouvertes pour révéler tous ces artisans de la pensée et de la culture algériennes que la poussière du temps et les voiles de l’oubli ont ravis à la mémoire collective. Combien de jeunes, à titre d’exemple, connaissent l’œuvre du penseur Fodil El Ourtilani et son apport au patrimoine culturel de la région de la Basse Kabylie et de toute l’Algérie ? La question n’a nul besoin de réponse. Sa formulation est en soi un argument en faveur d’une prise en charge, de la sauvegarde et de la promotion de toutes ces expressions des cultures locales qui, en fait, constituent les pièces manquantes pour compléter le puzzle dessinant la culture algérienne.
Une fête agraire, une expression culturelle à promouvoir
Publié le : jeudi 7 septembre 2006 | Abdelhalim Benyelles, La Tribune
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Chaque année, la région de Beni Ourtilane fête la journée de l’huile d’olive, une tradition séculaire qui met en relief la vocation ancestrale de cette région de la Basse Kabylie. C’est aussi une expression sociale qui dessine les contours du pouvoir de l’homme et son rapport avec son environnement naturel. A l’instar du tapis de Guergour et de celui de Boutaleb, reconnus comme patrimoine culturel, les festivités célébrant la production annuelle d’huile d’olive de la région du nord de Sétif demeurent ancrées dans le rituel populaire grâce à la passion et au savoir-faire hérités et transmis de génération en génération. Les producteurs d’huile et propriétaires d’oliveraies sont connus désormais par leurs noms de famille qui maintiennent intacts leurs outils de production, les traditionnelles huileries et les procédés de production. Cependant, pour l’événement de l’année 2006, la fête n’a pas manqué de susciter l’intérêt des responsables de la wilaya qui y ont vu l’opportunité d’enclencher une dynamique économique pouvant aider à l’essor de la région, tant culturel qu’économique.
Il s’agit là de sites vierges, montagneux, dominés par la seule richesse de la nature. Plus de place pour le béton. Des oliviers, partout des oliviers, rien que des oliviers. Un décor préservé par l’homme mais aussi un héritage des ascendants entretenu avec attention par les descendants qui sont restés fidèles au legs des ancêtres. Ainsi, au vu de la particularité de cette expression culturelle locale caractérisant la région et le rapport qu’entretient l’homme qui y vit avec la nature, ainsi que sa place et son action au sein de la société, il est attendu des responsables locaux qu’ils prennent des initiatives pour encadrer, soutenir, aider et promouvoir cette fête dans la perspective d’en faire un atout culturel et économique à la fois, à l’avantage de la région et de ses habitants. Autrement dit, des démarches orientées sur le plan de l’investissement industriel et touristique sont attendues pour traduire le potentiel naturel et culturel de la région au profit des habitants dans le but de promouvoir le statut de la région et son ouverture sur le monde extérieur. C’est ce qui est communément appelé « le tourisme culturel ». Avec l’ouverture de lignes internationales à l’aéroport de Sétif, la fête de l’huile d’olive de Beni Ourtilane a toutes les chances de se faire connaître et, par-delà, de rehausser l’image de toute une région et de promouvoir son produit culturel en tant que vecteur identitaire unique en premier lieu. Il suffirait que les bonnes décisions soient prises et les moyens adéquats,déployés. Dès lors, la fête de l’huile d’olive pourra devenir ce repère culturel qui ouvrirait une voie vers l’histoire de toute la région. Des pages d’histoire pourront être redécouvertes pour révéler tous ces artisans de la pensée et de la culture algériennes que la poussière du temps et les voiles de l’oubli ont ravis à la mémoire collective. Combien de jeunes, à titre d’exemple, connaissent l’œuvre du penseur Fodil El Ourtilani et son apport au patrimoine culturel de la région de la Basse Kabylie et de toute l’Algérie ? La question n’a nul besoin de réponse. Sa formulation est en soi un argument en faveur d’une prise en charge, de la sauvegarde et de la promotion de toutes ces expressions des cultures locales qui, en fait, constituent les pièces manquantes pour compléter le puzzle dessinant la culture algérienne.